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Massin-Levrault, junior, greffier de la justice de paix de Nemours, laide personne qui lui apportait quatre-vingt mille francs en dot, et dont il eut des enfants rachitiques et hydrocéphales. — Combattant des « trois glorieuses », Jean-Sébastien-Marie Goupil avait obtenu la décoration de Juillet : il en étalait le ruban (Ursule Mirouet).

Gouraud (Général, baron), né en 1782, à Provins, probablement. — Il commanda le 2e régiment de hussards sous l’Empire, qui l’anoblit. La Restauration lui valut des années de misère passées à Provins. Il y fit de la politique et de l’opposition, rechercha la main et surtout la dot de Sylvie Rogron, persécuta l’héritière présumée de cette vieille fille, mademoiselle Pierrette Lorrain (1827), et, secondé par l’avocat Vinet, recueillit, après Juillet 1830, les fruits de son adroit libéralisme. Gouraud, grâce au crédit de maître Vinet, l’ambitieux parvenu, épousa, malgré ses cheveux gris et son enveloppe épaisse, une fille de vingt-cinq ans, mademoiselle Matifat, de la célèbre maison de drogueries de la rue des Lombards, qui apportait cinquante mille écus dans sa corbeille de noce. Titres, charges et profits affluèrent successivement. Il reprit du service, devint général, commanda une division voisine de la capitale et obtint la pairie. Sa conduite sous le ministère Casimir Périer était ainsi récompensée. De plus, il reçut le grand cordon de la Légion d’honneur, après avoir enlevé les barricades de Saint-Merri, et fut « heureux de taper sur le bourgeois, resté sa bête noire », quinze années consécutives (Pierrette). Vers 1845, il commanditait le théâtre dont Félix Gaudissart avait la direction (Le Cousin Pons).

Gourdon aîné, mari de la fille unique du vieux garde général des eaux et forêts Gendrin-Wattebled, était, en 1823, médecin à Soulanges (Bourgogne) et soignait les Michaud. — Néanmoins il faisait partie de la première société de Soulanges présidée par madame Soudry, qui regardait comme un savant de premier ordre incompris et méconnu le gendre de Gendrin-Wattebled, perroquet de Buffon et de Cuvier, simple collectionneur, empailleur vulgaire (Les Paysans).

Gourdon jeune, frère du précédent, composa le poème de la