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Bilboquéide, qui fut imprimé par Bournier. — Il épousa la nièce et unique héritière de l’abbé Taupin, curé de Soulanges (Bourgogne), où lui-même était, en 1823, greffier de Sarcus ; il était plus riche que le juge de paix. Madame Soudry et sa société d’élus accueillaient avec admiration le chantre de la Bilboquéide et le préféraient à Lamartine, dont les œuvres leur furent, d’ailleurs, révélées bien tardivement (Les Paysans).

Goussard (Laurent) fut membre de la municipalité révolutionnaire d’Arcis-sur-Aube. — Ami particulier de Danton, il se servit de l’influence du tribun pour sauver la tête de l’ex-supérieure des Ursulines d’Arcis ou des environs d’Arcis, la mère Marie-des-Anges, dont la reconnaissance pour ces procédés, généreux et habiles, enrichit considérablement cet acquéreur des immeubles de la sainte maison, « vendus nationalement ». Aussi, plus de quarante ans après, l’adroit libéral possédait-il, sur la rivière de l’Aube, de nombreux moulins et était-il encore le chef de la gauche avancée de l’arrondissement. Les divers candidats à la députation, au printemps de 1839, Charles Keller, Simon Giguet, Philéas Beauvisage, Dorlange-Sallenauve, et l’agent officiel du moment, le comte de Trailles, se préoccupèrent donc de Laurent Goussard, reconnurent son crédit, saluèrent son autorité. Laurent Goussard assistait, d’ailleurs, à la réunion d’avril qui entendit Simon Giguet et que présida Philéas Beauvisage. Grand-oncle naturel de Dorlange-Sallenauve, il le vit triompher dans Arcis. Au milieu du règne de Louis-Philippe, L. Goussard vivait encore, mais très vieux et très goutteux (Le Député d’Arcis. — Le Comte de Sallenauve. — La Famille Beauvisage).

Goussard (Françoise), sœur du meunier Laurent Goussard, d’Arcis ; physiquement et moralement bien remarquable. — De ses relations avec Danton, non encore marié, elle eut une fille, Catherine-Antoinette Goussard ; au moment du procès de son amant, Françoise vint à Paris trouver l’ancienne maîtresse de Marat, Jacqueline Collin, devenue celle du chimiste Duvignon-Lanty. Par cette femme, mademoiselle Goussard obtint du poison et mourut, le jour même de l’exécution de Danton (La Famille Beauvisage).