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N

Nanon, dite la grande Nanon, en raison de sa taille (1m,93) ; née vers 1769. — Elle garda, d’abord, les vaches dans une ferme qu’elle fut forcée de quitter après un incendie ; rebutée de partout, en raison de sa figure, qui était repoussante, elle entra, vers 1791, âgée de vingt-deux ans, chez Félix Grandet, de Saumur, et ne sortit plus de la maison. Elle se montra toujours reconnaissante envers son maître de l’avoir recueillie ; courageuse, dévouée et sobre, unique domestique de l’avare, elle ne recevait, comme gages, pour un très pénible service, que soixante francs par an. Cependant l’accumulation de sommes aussi misérables lui permit, vers 1819, un placement viager de quatre mille francs, chez maître Cruchot. Nanon eut encore, de madame de Bonfons, un viager de douze cents francs ; demeura près de la fille de son ancien maître, décédé, et, vers 1827, presque sexagénaire, épousa Antoine Cornoiller. Avec son mari, elle continua son œuvre de dévouement auprès d’Eugénie de Bonfons[1] (Eugénie Grandet).

Napolitas, en 1830, secrétaire de Bibi-Lupin, le chef de la police de sûreté. — « Mouton » à la Conciergerie, il jouait le rôle d’un fils de famille accusé de faux, afin d’observer Jacques Collin, qui se prétendait Carlos Herrera (La Dernière Incarnation de Vautrin).

  1. Contrairement à la marche suivie, dans le Répertoire, pour l’ordre et la disposition des biographies, Nanon a été classée à cette place, en raison de son tardif mariage avec Cornoiller.