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leurs premières amours. Ayant alors confié à Rastignac une certaine somme pour la jouer au Palais Royal, la baronne sut, avec le gain, se libérer d’une dette humiliante envers Marsay. Sur ces entrefaites, elle perdit son père ; l’équipage de Nucingen suivit le convoi, mais vide (Le Père Goriot). Madame de Nucingen reçut beaucoup, rue Saint-Lazare. — Auguste de Maulincour y vit Clémence Desmarets ; Adolphe des Grassins y rencontra Charles Grandet (Histoire des Treize : Ferragus, chef des Dévorants. — Eugénie Grandet). César Birotteau, venant implorer du crédit chez Nucingen, et Rodolphe Castanier, immédiatement après son faux, se trouvèrent aussi en présence de la baronne (César Birotteau. — Melmoth réconcilié). Durant cette période, madame de Nucingen prit la loge d’Opéra qu’avait occupée Antoinette de Langeais, croyant, sans doute, disait madame d’Espard, qu’elle en aurait les grâces, l’esprit et le succès (Illusions perdues. — L’Interdiction). D’après Diane de Cadignan, Delphine eut, en allant à Naples par mer, une affreuse traversée dont elle rapporta un souvenir des plus pénibles (La Dernière Incarnation de Vautrin). La baronne témoigna d’une indulgence hautaine et moqueuse, lorsque son mari s’éprit d’Esther van Gobseck (Splendeurs et Misères des Courtisanes). Oubliant ses origines, elle rêvait de voir sa fille Augusta devenir duchesse d’Hérouville ; mais les Hérouville, connaissant la source trouble des millions de Nucingen, refusèrent cette alliance (Modeste Mignon. — La Maison Nucingen). Peu de temps après 1830, invitée chez Félicité des Touches, la baronne y revit Marsay et l’écouta raconter une ancienne histoire d’amour (Autre Étude de femme). Delphine aida de quarante mille francs Marie de Vandenesse et Nathan, pendant leurs amours tourmentées : elle se souvenait, en effet, d’avoir subi des épreuves analogues (Une Fille d’Ève). Vers le milieu de la monarchie de Juillet, madame de Nucingen, belle-mère d’Eugène de Rastignac, fréquenta madame d’Espard et vit, faubourg Saint-Honoré, Maxime de Trailles et Ferdinand du Tillet (Le Député d’Arcis).

Nueil (De), propriétaire de l’ancien domaine des Manerville, qui, sans doute, revint à son fils cadet, Gaston (La Femme abandonnée).

Nueil (Madame de), femme du précédent, survécut à son mari et