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des confrères de feu Poulain, et dont les maigres profits lui permirent de pousser vers les carrières libérales son fils, le futur médecin, pour qui elle rêvait un riche établissement. — Madame Poulain, femme dépourvue d’éducation, mais pleine de tact, se retirait quand les clients arrivaient chez le docteur. Ainsi fit-elle, dès que madame Cibot franchit le seuil de la rue d’Orléans, au commencement de 1845 ou sur la fin de 1844 (Le Cousin Pons).

Poulain (Docteur), né vers 1805, sans fortune, sans relations, courut vainement la grande clientèle dans Paris, dès 1835. — Il conserva constamment chez lui sa mère, veuve d’un culottier : pauvre « médecin de quartier », il habita, plus tard, avec elle, au Marais, la rue d’Orléans[1] ; connut madame Cibot, concierge d’une maison de la rue de Normandie, dont il guérit le propriétaire, C.-J. Pillerault oncle des Popinot, que soignait habituellement Horace Bianchon. Par madame Cibot encore, Poulain fut appelé auprès du lit de Pons atteint d’hépatite et, avec l’aide de son ami Fraisier, manœuvra en faveur des intérêts des héritiers légaux du musicien, les Camusot de Marville. Un tel service eut sa récompense : en 1845, à la mort de Pons, suivie bientôt de celle de Schmucke, son légataire universel, Poulain se vit attaché à l’hospice des Quinze-Vingts et dirigea le personnel médical de cet important établissement (Le Cousin Pons).

Poupart ou Poupard, d’Arcis-sur-Aube, mari de la sœur de Gothard, l’un des héros de l’affaire Simeuse ; maître de l’auberge du Mulet. — Dévoué aux Cadignan, aux Cinq-Cygne, aux Hauteserre, il logea, en 1839, pendant la période électorale, Maxime de Trailles, alors envoyé gouvernemental, ainsi que Paradis, « tigre » du comte (Le Député d’Arcis).

Poutin, fut colonel du 2e lanciers, connut le maréchal Cottin, ministre de la guerre en 1841, et lui raconta, longtemps avant cette date, qu’à Saverne, un de ses hommes, ayant volé pour acheter un châle à sa maîtresse, fut pris de repentir et avala du verre brisé, afin d’échap-

  1. La rue d’Orléans, qui fait, depuis trente-six ans, partie de la rue Charlot, était située entre les rues des Quatre-Fils et de Poitou.