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Dudley, et par mesdames Charles de Vandenesse et de Manerville. Marie, poussée par une folle passion pour l’écrivain Raoul Nathan et voulant le sauver d’embarras financiers, fit appel aux bons offices de madame de Nucingen et au dévouement de Schmucke. La preuve, qui lui fut donnée par son mari des relations avilissantes et de la vie par trop bohème de Raoul, empêcha la chute de madame Félix de Vandenesse (Une Double Famille. — Une Fille d’Ève). Plus tard, son aventure, les dangers qu’elle avait courus et sa rupture avec le poète étaient racontés par M. de Clagny, devant madame de la Baudraye, maîtresse de Lousteau (La Muse du Département).

Vandenesse (Alfred de), fils du marquis Charles de Vandenesse, fat qui compromit, au faubourg Saint-Germain, dans le milieu du règne de Louis-Philippe, la comtesse de Saint-Héreen, malgré la générale d’Aiglemont, sa mère, jadis maîtresse du marquis (La Femme de Trente Ans).

Vandières (Général, comte de) était un vieillard très affaissé et comme tombé en enfance, lorsque, le 29 novembre 1812, il prit place, avec sa femme et un assez grand nombre de militaires, sur un radeau, pour passer la Bérésina ; le choc de l’embarcation contre l’autre rive détermina la chute du comte dans la rivière : un glaçon lui coupa la tête et la lança au loin comme un boulet (Adieu).

Vandières (Comtesse Stéphanie de), femme du précédent, nièce du docteur aliéniste Fanjat, maîtresse du major Philippe de Sucy (plus tard général), toute jeune, en 1812, partagea, pendant la campagne de Russie, les dangers de son mari, parvint à passer la Bérésina, grâce à son amant, mais ne put le rejoindre ; erra longtemps dans le nord ou l’est de l’Europe ; devint folle ; ne prononça plus que le mot significatif « adieu » ; fut retrouvée à Strasbourg par le grenadier de la garde Fleuriot. Amenée, soignée chez Fanjat aux Bons-Hommes, près l’Isle-Adam, où elle eut pour compagne une idiote du nom de Geneviève, Stéphanie revit, sans le reconnaître (septembre 1819), Philippe de Sucy, et mourut, non loin de Saint-Germain en Laye, au mois de janvier 1820, — aussitôt après une répétition que son amant avait organisée de la scène de la Bérésina, — dans un éclair de raison qui la tua (Adieu).