Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tit, pour une fortune, à reconnaître légalement Dorlange. Bricheteau demeura, tour à tour, quai de Béthune et rue Castex, no 5. En 1840, Jacques Bricheteau, sous le pseudonyme de Larchevêque, au Feu éternel, restaurant du boulevard de l’Hôpital, à Paris, recevait mesdames Matifat, Tancrède, Joséphine Madou, Victorine, qu’il renseignait sur leur filleul Dorlange-Sallenauve. En 1845, il était organiste à Saint-Jean de Latran de Rome, et c’est là que, vraisemblablement, il termina sa vie, toute de dévouement (Le Député d’Arcis. — Le Comte de Sallenauve. — La Famille Beauvisage).

Bridau, père de Philippe et de Joseph Bridau, l’un des secrétaires de Roland, ministre de l’intérieur en 1792, et le bras droit de tous ceux qui se succédèrent à ce ministère. — Attaché fanatiquement à Napoléon, qui sut l’apprécier, il fut nommé chef de division par lui, en 1804, et mourut en 1808, au moment d’être promu directeur général et conseiller d’État avec le titre de comte. Il connut Agathe Rouget, dont il fit sa femme, chez l’épicier Descoings, qu’il essaya d’arracher à l’échafaud (La Rabouilleuse).

Bridau (Agathe Rouget, dame), femme du précédent, née en 1773, fille légale du docteur Rouget, d’Issoudun, mais, peut-être, fille naturelle du subdélégué Lousteau ; le docteur, qui ne l’aimait pas, l’envoya de bonne heure à Paris, où elle fut élevée par son oncle, l’épicier Descoings. — Elle mourut à la fin de l’année 1828. De ses deux fils, Philippe et Joseph, madame Bridau préféra toujours l’aîné, qui ne lui causa que des chagrins (La Rabouilleuse).

Bridau (Philippe), fils aîné de Bridau et d’Agathe Rouget, né en 1796. — Entré à l’école de Saint-Cyr en 1813, il en sortit, six mois après, sous-lieutenant de cavalerie. Nommé lieutenant à la suite d’une affaire d’avant-garde, pendant la campagne de France, puis capitaine après la bataille de La Fère-Champenoise, où Napoléon le prit pour officier d’ordonnance, il fut décoré à Montereau. Témoin des adieux de Fontainebleau, il revint chez sa mère en juillet 1814, âgé de moins de dix-neuf ans, ne voulant pas servir les Bourbons. En mars 1815, Philippe Bridau rejoignit l’empereur à Lyon et l’accompagna aux Tuileries ; il fut promu chef d’escadrons aux dragons