Page:Commanville - Souvenirs sur Gustave Flaubert, 1895.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

fants ; l’aîné, Achille, de neuf ans plus âgé, et deux autres morts petits ; puis vinrent Gustave et un autre garçon qui mourut à quelques mois. Enfin ma mère, Caroline, fut la dernière.

Elle et son jeune frère s’aimaient d’une tendresse particulière. Séparés seulement par trois années, les deux petits ne se quittaient guère ; à peine Gustave a-t-il appris quelque chose qu’il le répète à sa sœur ; il fait d’elle son élève ; un de ses grands plaisirs est de l’initier à ses premières compositions littéraires. Plus tard, quand il sera à Paris, c’est à elle qu’il écrit, c’est elle qui transmettra aux parents les nouvelles quotidiennes, car cette douce communauté de pensées ne se perd pas.

Je dois la plupart des faits relatifs à l’enfance de mon oncle à ce que m’en a raconté la vieille bonne qui l’a élevé, morte trois ans après lui, en 1883. Aux