Page:Commanville - Souvenirs sur Gustave Flaubert, 1895.djvu/44

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Tous les deux ans la famille entière se rendait à Nogent-sur-Seine chez les parents Flaubert. C’était un vrai voyage qu’on faisait en chaise de poste, à petites journées, comme au bon vieux temps. Cela avait laissé d’amusants souvenirs à mon oncle, mais ceux qui le charmaient tout particulièrement se rapportent aux vacances passées à Trouville, qui alors n’était qu’un simple village de pêcheurs.

Il y fit la rencontre d’une famille anglaise, la famille de l’amiral Collier, dont tous les membres étaient beaux et intelligents. Les filles aînées, Gertrude et Henriette, devinrent promptement les intimes de mon oncle et de ma mère. Gertrude, depuis madame Tennant, m’écrivait dernièrement quelques pages sur sa jeunesse. Je traduis les lignes suivantes : « Gustave Flaubert était alors semblable à un jeune Grec. En pleine