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DES BOULEVARDS

la demoiselle donion[1].

Tu ne te trompes pas, compère ; oui, je ressemble en tout point à ma mère, coquine s’il en fut ; et pour t’en donner des preuves, c’est que je fous avec le premier venu ; mais Destival est mon héros. Ah ! ma foi ! vive ce fouteur pour une joute amoureuse ! Épaules carrées, jarrets tendus, ah ! c’est un homme divin pour le coït : il est infatigable sur cet article ; ah ! oui, c’est un trésor !

le compère mathieu.

Et ce vieux Rodrigue qui paraît bouder dans un coin ?

la demoiselle donion.

C’est Richer, le père adoptif du jeune et petit Hercule, de qui je convoite le pucelage, et qui, grâce au ciel, me le donnera,

  1. Fille du répétiteur des ballets, l’un des fameux cocus des boulevards.