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LES PANTINS

je crois avoir des reproches à vous faire, et ce n’est pas sans raison. Je suis étonné, non pas que, semblable à vos chères compagnes, vous soyez putain comme elles, il faut en tout suivre le torrent, et puisque le foutre est votre élément, foutez, je vous en féliciterai toujours, — mais qu’avec votre digne sœur vous ayez joué le rôle de barbotteuse à la foire Saint-Germain l’année 1788, et que sous vos auspices cette même digne sœur fasse encore des pratiques en ville ; voilà ce que je trouve affreux, et ce que je m’apprête à lui reprocher à son tour.

fleury aînée.

Ah ! pour le coup, mon cher compère, vous radotez. Si ma sœur cadette fait des michés, apprenez que c’est sans mon consentement et tenez, la voici ; malgré son air acariâtre et son bégueulisme, elle est assez franche pour tout vous avouer.