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DES BOULEVARDS

fleury cadette.

Eh ! sans doute, pourquoi n’avouerai-je pas au compère ce que tout le monde sait ! J’ai de faibles appointements ; mais j’ai un beau cul, le plus joli con de la troupe ; ma gorge, quoique flasque et desséchée, fournit mille agréments à tous les ribauds ; or, je me sers de tous ces avantages, et je crois ne pouvoir mieux faire.

le compère mathieu.

J’aime la naïveté de cet aveu, mais il n’est pas complet. Eh quoi ! courtisane si experte, nous direz-vous le nom de votre tenant actuel, de ce vieux paillard qui vient consumer ses instants au spectacle, qui vous lorgne avec tant d’ardeur, qui vous fout des yeux, si je dois m’exprimer ainsi ?

fleury cadette.

Son nom n’est pas un mystère, c’est le