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ix. — anthropologie et ethnographie

explorations récentes ont découvert dans ces parages les vestiges d’anciens royaumes et d’une langue aryenne, dont on ne soupçonnait pas, naguère, l’existence.

D’autre part, on expliquait jusqu’ici la présence du zodiaque sino-indien chez les Arabes par les relations actives qui s’établirent entre l’Inde et Bagdad ; mais l’origine chinoise de ce zodiaque rend maintenant cette supposition très invraisemblable : car alors il faudrait admettre que les Arabes l’ont communiqué aux Persans. Or, son importation dans l’Inde védique suppose déjà que, dès la haute antiquité, ce zodiaque avait pénétré dans la région iranienne par les défilés touraniens. Les études islamiques actuelles montrent, d’ailleurs, que nombre d’institutions attribuées aux Arabes leur viennent en réalité des Persans. En outre, ces derniers possèdent le très antique zodiaque des 12 animaux qui avait disparu de la Chine bien avant l’ère chrétienne et ne peut avoir passé par l’intermédiaire de Bagdad. Il semble donc que la voie suivie par le zodiaque lunaire ne peut être que celle de l’Iran, d’où il a rayonné dans l’Inde védique ; puis beaucoup plus tard (au temps de l’empire perse) en Égypte, ce qui explique sa survivance chez les Coptes ; et enfin chez les Arabes.