qui garantissent *skend-. Il s’agit d’une racine où la forme expressive n’est pas rare ; le védique a ici des intensifs, kániṣkan et caniṣkadat, en face de skándati, rarement attesté.
Candeo est surprenant en face de skr. candráḥ « brillant », qui suppose *kend-. Il n’est donc pas accidentel qu’on ait maereō en face de miser (dont l’s est énigmatique ).
Le cas de caedō est remarquable. Car, à côté de la forme caed- dont le vocalisme est populaire, expressif, le latin a scindō, mot du vocabulaire normal, répondant au type archaïque du sk. chintti « il coupe ». Le grec a une forme expressive à χ : σχίζω (kh se retrouve dans le groupe, ici expressif, de sk. khidati « il déchire », à côté de skhidáti. Le caractère technique de σχίζω ressort de σχίζα « éclat de bois », σχινδαλμός écharde », etc.
Le cas de latin spargo est remarquable : ce verbe appartient à une forme élargie de la racine *sper- « disperser » qui figure souvent avec les formes à occlusive aspirée : le grec a σπαίρω, σπείρω et σφυρόν, le sanskrit sphuráti, l’arménien sphiṛ « disséminé » et p‘arat « éparpillé », et le vocalisme a se retrouve peut-être dans gr. σπαργᾶν « se gonfler », à côté de σφαράγειν. Le flottement grec ἀσπαράγειν et ἀσφαράγειν « jeune pousse » est remarquable. Le vocalisme aberrant a est ici l’un des procédés employés pour donner au mot un caractère expressif.
APPENDICE
J’analyserai, comme je l’ai fait dans mes précédents rap-