Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/233

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Plus de 2,000 maisons furent renversées ; la consternation et l’épouvante étaient à leur comble ; les habitans se sauvaient pêle-mêle dans les campagnes ; plusieurs furent arrêtés dans leur fuite et ensevelis sous les décombres. Il a péri près de 150 personnes !… Jusqu’au 20 on n’avait pas cessé de ressentir deux ou trois secousses par jour, mais beaucoup moins fortes que celles du 13, et sans accident remarquable. À cette époque, les habitans de Kaisarièh, campés dans la plaine ou réfugiés dans les villages, n’avaient pas encore pu rentrer dans la ville ; quelques-uns l’avaient essayé, mais sans pouvoir y rester plus de quelques minutes.

» Tous les villages situés au sud du mont Ardgeh, sur une ligne de plus de 30 milles, ont horriblement souffert. Il y a péri une quantité considérable de monde, et la majeure partie des habitations ont été détruites. Voici les noms de ceux qui ont été le plus maltraités, et un relevé de leurs pertes :

» À Tavlusin, 60 maisons ont croulé et 15 personnes ont péri.

» La moitié du village de Tzirlavachi a été détruite ; on ignore le nombre des morts, mais il paraît qu’il a été considérable.

» À Taxiarmachi, 20 personnes ont péri et 56 maisons ont été renversées. Kirmir a perdu son principal quartier et 11 personnes.

» Le village de Mantzosir, où l’on comptait plus de 500 feux, est un de ceux qui ont le plus souffert ; 5 personnes seulement sont parvenues à se sauver avec beaucoup de peine.

» À Velekes, une seule maison a résisté, et il a péri beaucoup de monde.

» Vekeri a été détruit aux deux tiers.

» Versame a été entièrement anéanti.

» Enfin Rometzi a été englouti, et remplacé par un vaste lac.

» Les lettres où nous avons puisé ces détails affligeans font encore mention d’une douzaine de villages qui ont souffert, mais peu de chose en comparaison de ceux que nous venons de citer, puisque entre tous, il n’est question que d’une trentaine de maisons détruites et de 8 à 10 personnes tuées. »

Géographie ancienne.Extrait de trois lettres écrites par le même M. Ch. Texier à M. Dureau de la Malle, membre de l’Institut, datées de Smyrne les 25 juillet, 10 et 15 septembre 1835.

« Nous arrivons de notre voyage de Caramanie avec la Mésange. Il a été aussi fécond en découvertes que mon voyage de l’année dernière.