Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/322

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retour de la comète au périhélie (M. Damoiseau trouvait 12j,33 ; M. de Pontécoulant 15j,05 pour cette accélération. Conn. des Tems de 1832 et de 1833) ; mais on voit aussi que Vénus produit une accélération d’environ 5j sur ce retour, et Mercure et Mars, considérés ensemble, une accélération qui s’élève presque à un jour entier. »

M. Poisson fait remarquer que, si les calculs de M. Rosenberg étaient exacts, il y aurait une différence assez considérable entre le passage au périhélie observé et le passage calculé, et que dès lors les probabilités sont en faveur des résultats de M. de Pontécoulant.

M. Arago s’associe volontiers à l’opinion de M. Poisson, mais il n’en persiste pas moins à penser, prenant en considération le mérite distingué de M. Rosenberg, qu’il y a dans ce cas-ci matière à un examen sérieux. M. de Pontécoulant, à qui M. Arago se propose de remettre le mémoire du géomètre allemand, découvrira peut-être aisément la source de l’erreur. Au surplus, depuis le travail de M. Encke, ajoute M. Arago, on peut s’attendre, en thèse générale, soit à raison de la résistance de l’éther, soit par des causes encore inconnues, à des irrégularités sensibles dans le mouvement de telle ou telle autre comète[1].

M. Poisson ne pense pas que deux et même trois retours successifs au périhélie d’une comète à longue période, soient suffisans pour déterminer l’effet de la résistance de l’éther, attendu qu’outre le coefficient de cette résistance, il faut connaître très exactement la correction du moyen mouvement diurne à l’époque de la seconde apparition.

Physique du globe.Lettre de M. Boubée sur un tremblement de terre ressenti à Saint-Bertrand-de-Comminges.

« Un tremblement de terre très intense s’est fait ressentir ici pendant la nuit du 27 octobre. — Vers les 4 heures du matin, le sol a été vivement ébranlé, et à tel point que dans les maisons tous les meubles étaient rudement secoués et soulevés jusqu’à plusieurs pouces au-dessus du plancher.

  1. Si les calculs de M. Rosenberg étaient exacts, la comète de Halley observée, se serait trouvée notablement moins avancée dans sa course que la comète calculée ; or la résistance de l’éther produirait un effet diamétralement contraire ! En admettant les résultats de M. de Pontécoulant, la discordance est moindre, mais dans le même sens. Ainsi, quant à la comète de Halley, on ne pourrait pas recourir à l’éther pour expliquer les différences actuelles entre la théorie et l’observation ; d’ailleurs, y a-t-il réellement des différences ?