Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/36

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M. Fert jeune, découpeur en bois, envoie une prétendue solution de la quadrature du cercle.

M. Emmery annonce que conformément à une décision rendue par le directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines, l’Académie recevra régulièrement, au fur et à mesure de leur publication, les divers numéros du journal intitulé : Annales des Ponts et Chaussées.

Chimie.Composition de l’Atmosphère.

M. Boussingault, professeur de chimie à la Faculté des Sciences de Lyon, a reconnu, dès l’année 1834, qu’un principe hydrogéné est mêlé à l’air atmosphérique ; mais toutes les expériences de ce chimiste ayant été faites à Paris, rue du Parc-Royal, on pouvait, à la rigueur, ne voir dans le résultat qu’on en déduisait, qu’un phénomène local. M. Boussingault écrit, de Lyon, à M. Arago, que là aussi, son appareil lui donne de l’hydrogène ; que là aussi, du jour au lendemain, les proportions de ce gaz contenues dans l’air, varient quelquefois dans le rapport de 2 à 3. M. Matteucci annonce à notre compatriote, qu’en suivant ses procédés de point en point, il a également constaté que l’air de l’Italie renferme un principe hydrogéné. Il ajoute même cette circonstance importante, que, près des marais, la proportion d’hydrogène est souvent trois fois aussi considérable qu’au milieu des grandes villes.

L’air de Lyon, d’après des expériences toutes récentes de M. Boussingault, renferme 6,  7 et même 8 parties d’acide carbonique sur 10000. C’est beaucoup plus que n’en trouve M. de Saussure dans l’air de la campagne des environs de Genève.

Météorologie.Description d’une trombe, par M. Pellis, professeur de Mathématiques au collége de Sainte-Foy (Gironde) (tirée d’une lettre à M. Arago).

« Le 28 juillet 1835, le ciel était orageux, le tonnerre grondait avec force, mais il ne tombait pas de pluie. Vers midi, on vit au-dessus de Flaujagues (hameau situé à une lieue de Sainte-Foy, en suivant le cours de la Dordogne) un gros nuage noir vers lequel les autres se précipitaient en tourbillonnant ; ceux-ci s’engloutissaient tous dans le premier, qui peu à peu prit une forme allongée vers la terre et se transforma enfin en une colonne inclinée, très noire et très nette, qui communiquait avec le sol. Cette