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le cône qui s’était élevé dans l’intérieur du cratère du Vésuve, en 1832, au Vésuve lui-même, et celui-ci à la Somma, il m’a semblé, dit M. Prevost, qu’on ne pouvait trouver de différence essentielle entre eux et que l’on devait y voir trois effets d’une cause évidemment analogue, etc. »

Les matières rejetées pendant les éruptions ne viennent pas toujours et toutes d’une grande profondeur.

Souvent ce sont les débris du sol traversé, produit lui-même des parois des cheminées.

Ces parties peuvent être lancées, même avec des matières volcaniques, sans porter de marques d’altération.

Tels sont, et à très peu près dans les propres termes du mémoire, les titres des chapitres dont M. Prevost fait suivre celui qu’il vient de consacrer à la forme conique des volcans.

Les anciens cratères du Pal en Vivarais, de Denise, près du Puy, de l’Eifel ; les relations de l’éruption du Vésuve de 1631, publiées par Bracchini et par le frère Ignatio, l’île Julia enfin, fournissent divers argumens à l’appui de la théorie de l’auteur.

Voici la troisième proposition de M. Prevost :

« Les substances minérales fondues, qui sortent à l’état de lave des foyers volcaniques, s’élèvent avec lenteur dans les canaux qui leur donnent issue, se déversent avec calme par-dessus leurs bords, s’élèvent et s’accumulent avec lenteur sur des pentes très inclinées, et elles peuvent acquérir une grande épaisseur, une grande solidité et homogénéité enfin, en se figeant et s’arrêtant non-seulement sur des plans plus ou moins inclinés, mais même sur des surfaces verticales. »

La marche de la coulée qui, en 1669, détruisit Catane et combla son port, est le principal argument cité à l’appui de cette troisième proposition.

M. Prevost présente enfin, comme résultat invariable de ses nombreuses observations, « que le sol qui supporte les volcans n’a pas été dérangé par eux. »

Après avoir combattu ainsi, dans toutes ses parties, la théorie des cratères de soulèvement, l’auteur du mémoire arrive à la question plus générale de la formation de toutes les natures de montagnes, et se prononce pour l’hypothèse de Deluc, lequel, comme on sait, les engendrait en faisant affaisser les plaines environnantes. Nous allons rapporter textuellement cette partie du travail de M. Prevost :

« Que dans le moment actuel une cause semblable à celle qui aurait sou-