Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/560

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pression. De là l’intégrité de la circulation, toutes choses égales d’ailleurs, chez les animaux qui, par la nature du milieu qu’ils habitent, supportent une pression plus ou moins considérable.

» Plusieurs tubes de chara, placés dans cet appareil, ont présenté, sous une pression qui a varié de 2 à 600 centimètres de mercure, le même mode de circulation ; et les mouvements de quelques infusoires contenus dans l’eau du chara, tels que vorticelles, potifères, vibrions, etc., s’exécutaient avec la même facilité qu’au sein de l’atmosphère. »

Ovologie.Recherches sur les villosités du chorion des mammifères ; par M. Martin Saint-Ange.

L’auteur cherche d’abord à se faire des idées arrêtées sur ce que l’on doit appeler chorion. L’anatomie comparée lui a fourni quelques données à cet égard. Chez la vache, la jument, la brebis et la truie, il est très facile de séparer cette membrane en trois lames ; elle est parcourue dans toute son étendue par des vaisseaux qui sont placés dans le feuillet moyen et se réunissent aux vaisseaux ombilicaux. La surface interne du chorion varie dans ses rapports avec les autres parties de l’œuf aux différentes époques de la gestation ; mais l’auteur a toujours trouvé le chorion dans ces animaux, et vers le milieu de la grossesse, en contact, dans une certaine étendue, avec l’amnios, et dans tout le reste, avec l’allantoïde ; un liquide clair et limpide existait en outre entre ces parties. « Si l’on n’admet, dit-il, dans l’œuf humain, qu’une membrane externe (le chorion), une lamelle très fine (l’allantoïde), une membrane interne (l’amnios), et une poche intermédiaire (la vésicule ombicule), on a raison de dire que la surface interne du chorion est lisse et en contact avec un liquide : mais alors il faut admettre, ajoute-t-il, que le chorion est formé de trois lames : l’une, ainsi que le pense M. Dutrochet, externe épidermoïde ; l’autre, moyenne, de nature celluleuse et renfermant des vaisseaux ; enfin, la troisième, interne, également épidermoïde. Chez la femme, hors la partie où existe le placenta, le chorion ne lui a présenté aucun vaisseau : cela n’a point lieu de surprendre, puisque, dans tout le reste de son étendue, les fonctions du chorion sont réduites à celles d’un épiderme. Selon lui, le feuillet épidermoïde externe aurait pour usage d’isoler l’œuf des parties environnantes ; le moyen servirait de gangue aux vaisseaux qui, se trouvant médiatement en contact avec des fluides sécrétés par la mère, porteraient