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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/101

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ble de toutes espèces, propres à toutes sortes de constructions d’édifices et bâtiments quelconques.

» Et le quatrième, la composition des mortiers de sable et de ciment pour pavage.

» À l’appui de ses principes et de sa méthode, M. Deny a fait connaître à la commission de l’Académie, quelques constructions qu’il a exécutées dans Paris ou aux environs, et dont les commissaires ont pris connaissance et constaté le plein succès, telles que douze maisons, dont quelques-unes sont d’une très grande et très haute importance ;

» 2o. La construction de vastes bassins et grandes citernes en bétons hydrauliques, pour des entrepôts et magasins d’huile ou maisons d’épuration ;

» 3o. Un grand bassin modèle, construit en quelques heures sur la place Louis XV, pour l’exposition des produits de l’industrie, et pour lequel le jury central a décerné une mention honorable à M. Deny ;

» Et 4o. Le grand puits de 80 mètres de profondeur, construit à Bellevue chez M. Pelagot, dont le percement avait présenté des difficultés de telle nature, que les entrepreneurs l’avaient abandonné.

» Tel est, en peu de mots, l’ouvrage de M. Deny ; c’est le travail d’un praticien et d’un bon praticien, sage et éclairé, qui a beaucoup observé et beaucoup fait par lui-même. S’il diffère d’opinion avec M. Vicat, et cela lui arrive parfois, s’il conteste quelques-unes de ses assertions, chaque fois il s’en excuse en homme consciencieux, en s’appuyant sur sa pratique et son expérience. On voit qu’il a fait une étude approfondie du Traité des mortiers et ciments calcaires, qu’il en a suivi la théorie pas à pas, qu’il s’est efforcé de la concilier avec les résultats de ses travaux et de ses observations, enfin que c’est parce qu’il n’a pu réussir à en faire, l’application que, renonçant aux principes déduits de l’analyse chimique, il a cru devoir adopter une autre marche, pour laquelle il a pris l’extinction de la chaux comme point de départ. En définitive l’ouvrage de M. Deny, quoique différant sur plusieurs points des principes de M. Vicat, aujourd’hui généralement adoptés par tous les constructeurs, n’en sera pas moins considéré comme le travail d’un praticien éclairé, qui aura rendu un service important aux gens de l’art, par la publication de sa notice sur les mortiers de construction. »

Ces conclusions sont adoptées.