Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/188

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M. Aimé (Georges), ancien élève de l’École Normale, avertit qu’il n’est point l’auteur du mémoire sur la direction des aérostats, présenté dans la dernière séance, et que ce n’est que par une similitude de nom que ce mémoire a pu lui être attribué par quelques personnes.

M. Parayre écrit qu’il est parvenu à composer, au moyen d’une préparation chimique très simple qu’il fait subir au papier, un papier qui retient d’une manière ineffaçable l’encre à écrire (noire), et il adresse, en même temps, un échantillon de ce papier ; cet échantillon est renvoyé à la commission qui est déjà chargée de l’examen de plusieurs papiers de ce genre.

M. Arago présente, de la part de M. Warden, une cuillère en cuivre, façonnée par un indien avec un morceau de la masse de cuivre natif trouvée près du Lac Supérieur, et dont il a été question dans le Compte rendu de la séance précédente (p. 157).

Chimie.Théorie du traitement des minerais de fer dans les hauts-fourneaux.

Dans une lettre adressée à M. Arago, M. Chevremont, ingénieur, chef de la première division des mines à Mons, réclame la priorité d’invention de la théorie des hauts-fourneaux, soumise à l’Académie par M. Le Play. M. Chevremont dit avoir parlé de cette théorie, il y a à peu près trois ans, à MM. Thénard, Dumas, Perdonnet, Garnier, Grouvel, ingénieur civil, etc. Il argumente également d’une édition de la Chimie appliquée aux Arts, de Chaptal, publiée à Bruxelles, en 1830, par M. Guillery ; et dans laquelle cette théorie, qui aurait été communiquée par M. Chevremont à M. Guillery dès 1827, est indiquée. Enfin, M. Chevremont rapporte les termes d’un brevet qu’il avait voulu prendre en 1834, et qui se trouve déposé dans les bureaux du Ministère de l’Intérieur, à Paris ; brevet dans lequel sa nouvelle théorie de la réduction des minerais métalliques, et spécialement des minerais de fer dans les hauts-fourneaux, est exposée d’une manière succincte.

« Toujours préoccupé de ma nouvelle théorie des hauts-fourneaux, j’ai fait en 1832, dit M. Chevremont, quelques essais de laboratoire qui n’ont fait que la confirmer. Ces essais ont consisté à faire passer dans un tuyau en terre réfractaire, contenant des morceaux de mine de fer spathique préalablement grillés, et en élevant la température du tuyau jusqu’à environ quatre cents degrés centigrades, un courant de gaz oxide de carbone. Les morceaux de minerais de fer qui, au moment de leur