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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/189

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introduction dans le tuyau de terre, étaient peroxidés et de couleur rouge, avaient, quand je les ai retirés du tuyau, une couleur noirâtre, et ils étaient, jusqu’à leurs centres, entièrement réduits en métal très attirable à l’aimant. La masse de gaz qui s’est dégagée après avoir passé sur les morceaux de minerais de fer à l’état d’incandescence, était un mélange de gaz oxide de carbone et de gaz acide carbonique. J’ai employé aussi le gaz hydrogène très carboné et j’ai obtenu les mêmes résultats qu’avec le gaz oxide de carbone. »

La réclamation de M. Chevremont est renvoyée à la commission qui doit rendre compte du mémoire de M. Le Play.

Nous remarquerons ici qu’en présentant son travail, M. Le Play déclarait que sa découverte datait d’une époque assez ancienne.

Physique du globe.Démonstration (réclamée par M. Duhamel), du théorème sur la chaleur du globe ; par M. Saigey. (Voyez ci-dessus, p. 162.)

« Soit une sphère homogène, que l’on divisera en couches concentriques infiniment minces. Supposons que la couche superficielle soit entretenue, par des causes extérieures, à une température moyenne constante. Cela revient à dire que la somme de chaleur que possède cette première couche, ne variera pas avec le temps, nonobstant les variations partielles de ses divers éléments. Admettons que la seconde couche, placée immédiatement au-dessous de la première, ait la même épaisseur que celle-ci, ou mieux le même volume, son épaisseur surpassant l’épaisseur de la première d’une quantité infiniment petite du second ordre, qui s’évanouira aux limites. Admettons, pour un moment, que cette seconde couche ne communique point avec la troisième, située au-dessous, et ait la même somme de chaleur que la première.

» D’après la loi de Newton, admise par Fourier, la transmission de la chaleur d’un élément à un autre, est proportionnelle à la différence des températures de ces éléments. La transmission de chaleur de l’une à l’autre couche, à travers la surface de séparation, sera donc identiquement la même à tout instant, en sorte que chaque couche gagnera autant d’un côté qu’elle perdra de l’autre ; car deux sommes de chaleur S et S′ étant égales, de quelque manière que l’on fasse la répartition de S sur les éléments de la première couche, et celle de S′ sur les éléments de la seconde couche, c’est-à-dire quelle que soit la communication des éléments d’une même couche entre eux, la différence S – S′ sera toujours