Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/334

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la mine de Walls-end, arriva quand le baromètre marquait seulement 28pouces,8 anglais (0m,731).

Nous n’avons pas l’intention de discuter ici la théorie des dégagements intermittents du gaz hydrogène qu’adopte M. Buddle ; ainsi nous sommes dispensés de rechercher si la pression atmosphérique peut également apporter quelques modifications dans l’activité de la ventilation des galeries souterraines. Notre but a seulement été de signaler à l’attention des propriétaires de mines, une opinion à laquelle la longue expérience de M. Buddle donne une importance réelle. Cette opinion, en supposant que des observations ultérieures la confirment, fera connaître aux maîtres mineurs les jours où ils devront soumettre à une surveillance plus active les malheureux ouvriers qui s’obstinent à ne pas faire usage de la lampe de Davy.

Me serai-je beaucoup écarté de l’objet de cette note, si je rappelle que sur les côtes du royaume de Naples, les mariniers prétendent trouver des indices presque assurés des changements de temps, dans la hauteur et dans la vivacité des exhalaisons enflammées des îles Lipari ?

Météorologie.Quelques observations sur la formation de la grêle ; par M. Lecoc, professeur d’histoire naturelle à Clermont-Ferrand.

Un orage ravagea les environs de Clermont le 28 juillet 1835. M. Lecoc a cherché quelle avait été sa marche ; il a fait sur ce météore une enquête semblable à celle que le vénérable M. Tessier a publiée à l’occasion du terrible orage de 1788. Celui du 28 juillet 1835, dit M Lecoc, « prit naissance sur l’Océan vers les 10 heures du matin ; la grêle commença par ravager une partie de l’île d’Oléron et particulièrement les communes de Saint-Pierre et de Saint-George. Le nuage traversa ensuite de l’ouest à l’est, le département de la Charente-Inférieure où l’arrondissement de Marennes eut surtout à souffrir. Les communes de Saint-Aynant, Saint-Jean-d’Angle, Saint-Simphorien, Saint-Sornin, Saint-Just, Arvers, etc. reçurent des grêlons dont la grosseur variait depuis celle d’une noisette jusqu’à la grosseur d’une noix.

» Le nuage franchit la Charente sans répandre de grêle ; du moins je n’ai pu obtenir aucun renseignement de la préfecture de ce département ; mais dans la Haute-Vienne et précisément vers les limites de la Charente, la grêle tomba sur plusieurs points de l’arrondissement de Rochechouart. De là et en suivant une ligne parfaitement droite de l’ouest à l’est, elle traversa le département de la Haute-Vienne ; à midi elle arriva dans la