Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/419

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ment asséchées, des ouvriers furent appelés pour en baisser le fond, et que, pendant cette opération, ils aperçurent l’eau chaude qui suintait par des fissures entre deux bancs de roches.

» Je suis descendu dans ce puits, et j’ai détaché un échantillon de la roche dont il s’agit, que je vous envoie dans la même boîte qui contient les échantillons que je vous ai précédemment annoncés du dépôt des eaux recueillies aux bains Sextius.

» Le voisinage où je suis de Gréoulx, dans les Basses-Alpes, m’a engagé à y faire une petite excursion. On a imprimé et répété souvent que la température des eaux thermales de ce nom allait à 32° Réaum. = 40° centig., et que cette température était constante. J’ai trouvé le contraire. La moyenne de six séries d’observations, faites avec trois thermomètres différents, m’a donné 34°,977 centig., qui diffère de la température annoncée d’environ 5° centig.

» Je n’ai nulle raison de douter que cette température, dans la saison des bains, ne soit de beaucoup plus élevée et n’atteigne même le degré que l’on annonce. Ce fait, au reste, me paraît s’accorder avec ce que j’ai remarqué aux bains Sextius, et prouver que les eaux thermales de Gréoulx ont aussi, comme celles d’Aix, leur température d’été et leur température d’hiver.

» On voit surnager, à la surface des eaux de Gréoulx, une matière floconneuse blanchâtre, d’un aspect gélatineux, dont je vous envoie deux échantillons ; l’un a été ramassé dans les baignoires, le second sur les parois du bassin où coulent les eaux, en sortant de la source.

» Depuis mon retour à Aix, j’ai donné quelque attention à l’examen des sources d’eaux froides distinctes ou vierges qui surgissent tant dans la ville qu’à une petite distance aux environs. Un nivellement général de toutes ces nappes d’eau et de celles des eaux chaudes, mettra à même d’apprécier l’influence qu’elles peuvent avoir les unes sur les autres. »

Chimie appliquée.Note sur une couleur purpurine employée dans la peinture par impression sur les faïences fines ; par M. Alexandre Brongniard.

» Les faïenciers anglais ornent depuis plusieurs années leur belle faïence fine, dite Iron-Stone, avec des dessins imprimés en une couleur d’un rouge purpurin très agréable, qu’ils nomment pink-colour.

» Les fabricants ont tenu cachée la composition de cette couleur : on n’a pu imprimer en rose purpurin les faïences fines faites en France, qu’en l’achetant en Angleterre.