Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/43

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mier est constamment formé par les deux bords d’une même feuille ovarienne, et le second, sauf des exceptions probablement fort rares, par deux bords appartenant à deux feuilles différentes. »

M. de Saint-Hilaire distingue deux sortes de valves : celles qui présentent exactement le développement parfait de l’ovaire-type plus ou moins déplié, et celles qui se composent de deux portions de ce même ovaire parvenu à maturité. Ces deux sortes de valves ne lui paraissent pas, pour le moment, avoir besoin d’être désignées par des appellations particulières, et il explique ce qu’il entend par les mots valve et feuille ovarienne. Le premier indique l’un des panneaux dont la réunion forme la capsule, quelle que soit d’ailleurs la composition de ce même panneau. Le second est réservé au péricarpe-type, quels que soit son âge, son déploiement ou les modifications qu’il peut subir par la maturation et la déhiscence.

Une question s’était présentée à l’auteur, savoir, si le milieu des feuilles ovariennes ne pouvait pas être séminifère aussi bien que leurs bords. Par une suite d’observations et de raisonnements, il est conduit à penser que, « dans les plantes à placentas pariétaux, les cordelettes séminifères, continuation de l’axe, comme celle des placentas axilles, ne font que s’écarter pour aller passer dans les bords non rentrants des feuilles ovariennes, et que les nervules ne sont, dans toutes les positions qu’elles affectent, qu’une continuation du système axille plus ou moins dévié. » Il s’attache à démontrer que le passage des cordelettes ou nervules séminifères peut s’opérer dans plusieurs cas, et notamment dans quelques mesembryanthemum, par le milieu des feuilles ovariennes. Ce caractère se reproduit, dans les résédacées, car diverses espèces de résédas l’offrent concurremment avec celui du passage des nervules au bord des feuilles ovariennes. Il explique ensuite comment l’extrémité des valves du réséda est véritablement trilobée. Non-seulement, dit-il, les raisonnements et les inductions établissent la théorie du passage des cordelettes séminifères par le milieu des feuilles ovariennes, mais encore les observations directes la confirment.

Le reseda sesamoïdes présente, dans son gynécée, une structure qui éclaircit beaucoup la question. On y trouve cinq ou six ovaires fort petits, dont chacun représente une feuille ovarienne, telle que celle qui entre dans la constitution des résédas à fruit polycéphale.

« L’existence de trois lobes dans les valves du réséda est un argument de plus en faveur de ceux qui ne voient dans les parties de la fleur que