Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/460

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GÉODÉSIE. — Note de MM. Arago et Biot, sur un Mémoire de M. Puissant, lu à l’Académie dans sa dernière séance, et inséré au Compte Rendu.

« L’objet de ce Mémoire est d’établir que la distance des parallèles de Montjouy et de Formentera, qui résulte de nos triangles d’Espagne, est plus grande de 57 toises qu’on ne l’avait jusqu’à présent supposé. À cette occasion, M. Puissant, citant un passage de l’ouvrage où nous avons consigné nos observations, M. Biot, dit-il, s’exprime ainsi, page 27 : « Lorsque les observations eurent été remises au Bureau des Longitudes, une Commission fut chargée de les examiner et de les calculer. Le résultat de ce travail, comparé aux observations de Delambre à Dunkerque, donna une valeur du mètre presque exactement égale à celle que les lois françaises ont fixée d’après les dernières déterminations. La différence est au-dessous d’un dix-millième de ligne ; elle ne produirait que quatre dixièmes de mètre, environ 176 lignes, sur la longueur de l’arc terrestre compris entre les parallèles de Dunkerque et de Formentera. »

» Sur quoi M. Puissant ajoute : « Quoi qu’il en soit de cette assertion, il est évident que la nouvelle valeur de l’arc trouvée ci-dessus, conduit à une conséquence très différente de celle qu’a tirée la Commission du Bureau des Longitudes. »

Dans une page précédente, M. Puissant se plaint que nous n’ayons pas inséré le calcul de l’arc d’Espagne dans notre ouvrage, où, dit-il, « cette opération numérique aurait dû naturellement se trouver. »

D’abord, quant à l’assertion que notre honorable confrère parait révoquer en doute, elle est textuellement tirée du rapport de la Commission qui fut en effet chargée d’examiner les opérations d’Espagne et d’en calculer les résultats. Uun de nous deux, M. Arago, était alors occupé à mesurer un arc de parallèle entre Formentera et Mayorque. L’autre, quoique de retour à Paris, ne pouvait faire partie d’une Commission chargée d’examiner des observations auxquelles il avait coopéré. Les Commissaires furent MM. Bouvard, Mathieu et Burckhardt. Tous les triangles, ainsi que la latitude de la station australe, furent calculés séparément par chacun d’eux, sur nos observations, d’après les méthodes de Delambre ; et Burckhardt en fit le rapport général le 1er juin 1808. Le Bureau décida que ce rapport serait inséré dans la Connaissance des Tems de 1810, qui s’imprimait cette année même ; et il s’y trouve, en effet, page 485. Si notre