Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/463

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les observations pures et simples de nos triangles d’Espagne, avec celles de la latitude et du pendule qui les accompagnent, remettant à un autre volume le calcul de l’arc du méridien et de la longueur théorique du mètre qui s’en déduiront. Ce volume, qui sera le Ve de la Base du Système métrique, renfermera, en outre, les nombreuses observations de toute nature, à l’aide desquelles on a déterminé de nouveau la latitude de Dunkerque ; la nouvelle détermination de la latitude de Formentera, par des observations faites des deux côtés du zénith, tant de nuit que de jour ; la mesure de l’arc du parallèle compris entre Formentera et Mayorque, avec les azimuths observés à ses deux extrémités, pour fixer l’ellipsoïde osculateur dans cette portion australe de l’arc méridien ; enfin, la nouvelle triangulation destinée à rattacher les opérations géodésiques d’Angleterre et de France, pour pouvoir faire remonter l’arc au nord jusqu’à l’Observatoire de Greenwich, dont la latitude est bien connue. C’est de l’ensemble de ces documents perfectionnés que nous croirons pouvoir déduire les corrections théoriques que la valeur légale du mètre devra exiger, pour concorder avec les mesures géodésiques. Lorsque nous reprendrons cette rédaction, nous examinerons scrupuleusement les méthodes que nous devons employer pour le calcul de nos triangles ; et de quelque côté que soit l’erreur des évaluations actuelles, nous ne manquerons pas de la signaler. »

Observations de M. Puissant. — « Dans la note que MM. Biot et Arago viennent de communiquer à l’Académie, pour répondre à celle que j’ai lue dans la séance dernière, nos honorables confrères annonçent qu’ils examineront plus tard la formule approximative dont j’ai fait usage pour rectifier l’arc de méridien depuis Montjouy jusqu’à Formentera, et c’est alors qu’ils verront si elle est suffisante dans la circonstance actuelle. Je me permettrai de faire observer que la véritable question n’est pas là ; elle est, au contraire, dans l’exacte évaluation des différences de latitude des sommets des triangles : or, j’affirme derechef que je ne me suis point trompé à cet égard. D’ailleurs, les géomètres pourront s’en assurer lorsque mon Mémoire aura reçu de la publicité ; mais, en attendant, ils auront une connaissance plus intime de ma méthode de rectification par la nouvelle note que je me propose de lire très prochainement à l’Académie. »