Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/603

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Avant d’étendre plus loin et plus sûrement les conclusions qu’il est possible de tirer de semblables considérations, il faut multiplier encore les observations ; il faut procéder avec une extrême circonspection, pour ne pas s’exposer à présenter des conséquences hasardées, que l’avenir et des faits plus soigneusement recueillis et constatés ne viendraient peut-être pas confirmer.

» Il serait à désirer que chaque année on ajoutât dans l’Annuaire du Bureau des Longitudes, au résumé des tableaux de populations qui sont déjà donnés depuis 1817 jusqu’en 1835, la valeur de la fonction des vitalités.

» Ce nouvel élément appellerait immédiatement l’attention sur le degré de malaise ou de bien-être, dont a joui la population française pendant chacune des années mises en parallèle.

» Alors les administrateurs, les statisticiens, les médecins et les chirurgiens étudieraient chacun dans la sphère de ses connaissances, les causes des variations éprouvées par cette fonction. Il en résulterait des lumières précieuses pour l’appréciation des causes qui peuvent améliorer le sort des hommes.

» Il y a cinquante ans, la valeur moyenne de la fonction des vitalités, calculée sur une moyenne de 14 ans, s’élevait à 0,5403.

» Cette même fonction, calculée sur un ensemble de quinze années, de 1817 à 1831, présente une moyenne de 0,6103. La supériorité de ce nombre est l’expression des immenses progrès obtenus pour le bien-être du peuple français, dans l’espace d’un demi-siècle.

» Il est à souhaiter que l’on calcule avec soin la même fonction pour les nations étrangères, afin de comparer leur aisance et leur prospérité, d’après une mesure identique et précise. »


M. Bory de Saint Vincent présente les 6e et 7e livraisons des algues de Normandie, offertes à l’Académie par M. Chauvin, naturaliste de Caen. « Cet ouvrage, dit-il, contient 25 plantes par follicules, conservées avec une perfection qui ne laisse rien à désirer, et déterminées avec la plus scrupuleuse exactitude. On pourra le considérer comme le meilleur traité d’hydrophytologie, quand il sera terminé. Déjà l’auteur, qui demande un rapport, et qui mérite qu’on accède à son désir, y a compris des espèces nouvelles de nos côtes, en y redressant beaucoup d’erreurs de synonymie. Comme les rivages de France sont fort riches en plantes marines, on