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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/94

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a déjà chargée de lui proposer quelque mesure générale concernant la difficulté dont il s’agit.

M. Robert Heizel écrit qu’il croit avoir trouvé un moyen de locomotion aérienne propre à résoudre le problème de direction qu’on a vainement cherché dans les aérostats. Sa lettre est renvoyée à l’examen de MM. Gay-Lussac et Navier.

L’Académie accepte le dépôt d’un paquet cacheté, adressé par MM. Goupil et Robinet, et portant pour titre : Perfectionnement des armes de guerre.

M. Collardeau présente une balance d’essai, dans la construction de laquelle il a cherché à diminuer, par un mécanisme particulier, la flexibilité du fléau, sans en augmenter le volume, de manière à pouvoir ainsi peser des corps considérables avec une grande précision. MM. Gay-Lussac, Dulong et Savart, sont chargés d’examiner cette balance.

M. Bory de Saint-Vincent demande la parole, par suite de la correspondance, et s’exprime en ces termes :

« Je viens offrir à l’Académie la 37e et avant-dernière livraison de la partie du grand ouvrage de Morée, entreprise sous ses auspices ; cette livraison se compose de dix feuilles de la Relation, avec des planches d’ophiologie, de géologie et de botanique. Je vous prie, Messieurs, de jeter les yeux sur la dernière ; j’y ai représenté, avec autant d’exactitude qu’il m’a été possible, une agame de la famille des ulvacées, dont l’organisation ne présente pas moins de singularité et d’élégance, que celle des feuilles de cet ouvirandre cancellée que vous présenta dernièrement notre honorable confrère M. Benjamin Delessert. Ma plante avait déjà été mentionnée, mais prise pour une espèce animale ; votre correspondant, feu M. Lamouroux, l’ayant, sous le nom d’anadiomène, que j’ai conservé, comprise dans son Traité des Polypiers flexibles. J’ai dû la rendre au règne végétal, ainsi que plus d’une autre production marine, que s’appropriait la zoologie. J’en ai recueilli de nombreux échantillons, rejetés par les flots de l’arrière-saison, sur la plage de l’antique Nisée, voisine de Mégare, au fond du golfe qui sépare l’Argolide de l’Attique. MM. Webb et Berthelot l’ont retrouvée aux Canaries. On n’en avait jusque alors observé que des fragments parmi les amas de corallines et d’helminthocortons, que les apothicaires vendent encore sous le nom impropre de mousses de Corse. J’ai fait constater, dans l’anadiomène, les mêmes vertus anthelmintiques. »