Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 042, 1856.djvu/137

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Telles sont les indications sommaires que nous croyons devoir présenter aux personnes qui, dans les diverses parties de l’Europe, voudront suivre la route ouverte par M. Le Play.

Nous souhaitons qu’il publie sans retard les budgets qu’il tient en réserve. Nous voudrions qu’une édition à petit format et sans luxe, de l’ouvrage complet, mît à la portée de tous les acheteurs une statistique qui touche à de si nombreux et si grands intérêts.

Les développements dans lesquels nous avons cru devoir entrer montrent le cas que nous faisons de l’ouvrage dont nous rendons compte à l’Académie. Ce travail est nouveau par son point de vue, par son ensemble, par son esprit mathématique à l’égard des faits constatés ; par l’esprit de modération avec lequel les idées propres à l’auteur sont présentées, soit à titre d’explications, soit à titre de conséquences.

Nous avons l’honneur de proposer à l’Académie qu’elle accorde à M. Le Play un prix de Statistique, en remplacement du prix qui n’a pas été décerné en 1854.

PRIX DONNÉ SUR LES FONDS DE 1855.

RECHERCHES STATISTIQUES SUR LES SUBSTANCES CALCAIRES À CHAUX

HYDRAULIQUE ET À CIMENT NATUREL, PAR M. VICAT.

L’Académie a déjà récompensé par un prix spécial la belle découverte de M. Vicat sur les chaux hydrauliques et les ciments naturels.

Les recherches statistiques aujourd’hui soumises à votre examen ont eu pour objet de compléter les services rendus aux constructions hydrauliques dans les diverses parties de notre territoire, en indiquant les ressources minéralogiques dont nos constructeurs peuvent tirer parti.

Partout le savant ingénieur a trouvé les substances propres à des constructions éminemment solides ; partout, grâce à son livre, on les connaît, on sait s’en servir. Elles sont entrées dans le commerce journalier comme élément indispensable de cette foule d’édifices qui s’élèvent avec tant de rapidité. Si les sciences physiques n’habituaient pas les yeux à de continuels miracles, ne serait-on pas étonné de la révolution que la publication statistique de M. Vicat a permis d’opérer dans l’art de bâtir ?

C’est à l’architecture comme application, à la chimie pour les principes, qu’appartient désormais cette collection de faits si ingénieusement découverts et recueillis par l’auteur.

Il serait superflu de faire ici de nouveau l’éloge des belles recherches