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Enfin, la Commission a examiné un appareil qui fait l’objet d’un Mémoire envoyé à l’Académie dans le courant de mars, et qui conséquemment est dans la condition du concours. Cet appareil (de M. Duméry) a pour but de rendre les foyers fumivores.

Parmi les pièces nos 1, 2, 3, 4 et 5, la Commission a pris en considération la pièce n° 2, présentée par MM. Boutron et Boudet, et la pièce n° 4, présentée par M. Sorel.

MM. Boutron et Boudet, pièce n°2, se sont proposé de déterminer rapidement la proportion des sels de chaux et de magnésie qui se trouvent dans les eaux potables, et celles dont l’industrie peut tirer parti. Cette détermination se fait au moyen d’une solution titrée ou normale de savon, qui précipite complètement les sels, calcaires et magnésiens, avec cette circonstance que la liqueur complètement précipitée présente Une limpidité parfaite avec la propriété de mousser, sans tenir pour cela un excès d’eau de savon. Dès lors il est aisé d’évaluer le précipité par le volume de l’eau de savon normale employé à le produire.

Mais la Commission, en accordant à MM. Boutron et Boudet un prix, qu’elle propose à l’Académie de porter à 2000 francs, se croit obligée de dire que ce prix est donné au procédé tel qu’elle vient de le définir ; qu’en conséquence elle ne récompense pas la méthode appelée par les auteurs hydrotimétrie, c’est-à-dire le moyen de mesurer la valeur des eaux de source et de rivière. Car évidemment la méthode qui mériterait la qualification hydrotimétrie supposerait que les bonnes qualités des eaux ne proviendraient que de l’absence des sels à base de chaux et de magnésie, et leurs inconvénients de la présence de ces mêmes sels, conséquence que la Commission ne peut admettre.

Les considérations relatives aux pièces suivantes, concernant particulièrement la mécanique, ont été rédigées par M. Combes.

APPAREIL DUMERY.

Depuis quelques années, les administrations publiques se préoccupent avec raison, en Angleterre et en France, des inconvénients occasionnés par la fumée qui se dégage des foyers industriels et même des foyers domestiques alimentés avec de la houille. Une enquête ordonnée par la Chambre des Communes de la Grande-Bretagne, et dont les procès-verbaux ont été publiés en 1843, fait connaître à peu près tous les moyens que l’on avait essayé d’appliquer, antérieurement dans ce pays, en vue de prévenir ou de brûler la fumée. Des appareils plus ou moins semblables avaient été égale-