Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 042, 1856.djvu/148

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sont autres que celles que ses devanciers ont mises en œuvre, et atteignent parfaitement le but qu’il s 5 est proposé. Dans les expériences faites aux ateliers de la Villette, on a brûlé sur la grille du foyer Duméry, présentant une surface de 62 décimètres carrés, depuis 60 jusqu’à 120 kilogrammes de houille de Saarbrücken (houille tout-venant), sans donner lieu, dans aucun cas, à la moindre trace de fumée ; la vaporisation a été de 5 lit, 34 à 6 lit.,27 d’eau par kilogramme de houille. En faisant usage de gaillette de Saarbriicken sans menu, on a pu poussera combustion jusqu’à 150 kilogrammes par heure. La vaporisation a été de 6 lit, 55 par kilogramme de houille, et la fumée absolument nulle.

Une chaudière entièrement semblable à celle dont le foyer avait été remplacé par celui de M. Duméry, a été l’objet d’essais comparatifs faits avec des charbons pris au même tas. La grille de cette chaudière a une surface de 68 décimètres carrés. On a brûlé sur cette grille depuis 56 jusqu’à 107 kilogrammes de houille tout-venant par heure, avec production de beaucoup de fumée dans tous les cas-, on n’a pu pousser la combustion au delà de 107 kilogrammes par heure. La vaporisation a été inférieure à 5 litres d’eau par kilogramme de houille, sauf une seule expérience, celle où la combustion a été la plus lente (56 kilogrammes par heure), et où l’on a obtenu 5 lit, 23 d’eau vaporisée par kilogramme de houille ; en faisant usage de gaillette de Saarbrûcken, on n’a pu pousser la combustion au delà de 112 kilogrammes par heure, et la vaporisation est restée inférieure à 5 litres d’eau par kilogramme de houille.

Votre Commission, sans rien préjuger sur l’efficacité des autres appareils destinés à prévenir ou à brûler la fumée, ayant acquis la certitude que ce but est parfaitement atteint, sans accroissement de dépense de combustible, par l’appareil de M. Duméry, vous propose d’accorder à M. Duméry un prix de la valeur de 2500 francs.

Flotteurs d’alarme de M. Sorel.

« La Commission propose à l’Académie de décerner un prix de 2000 francs à M. Sorel pour la combinaison d’un flotteur et du sifflet dont sont munies les chaudières des machines locomotives, qui constitue les appareils connus sous le nom de flotteurs d’alarme, dont l’application à toutes les chaudières à vapeur établies à demeure est prescrite par l’ordonnance réglementaire du 22 mai 1843. Cette combinaison a été imaginée et présentée à l’Académie, en 1837, par M. Sorel qui, dès cette époque, l’a appliquée à plusieurs chaudières à vapeur.