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les courbes et peuvent être considérées comme des indicatrices, en ce sens qu’elles jouent, par rapport à la courbure de la surface, un rôle analogue à celui de l’indicatrice de M. Ch. Dupin par rapport aux courbures linéaires des diverses sections normales. »

GÉOGRAPHIE ET NAVIGATION. — Sur le calcul de la marche des chronomètres, pour déterminer les longitudes. Extrait d’une Lettre de M. H. de Maguay à M. Yvon Villarceau.

« Vous avez bien voulu m’indiquer la méthode à employer pour déterminer la marche des chronomètres[1], et la méthode de M. Cauchy pour l’interpolation[2]. J’ai suivi de point en point vos instructions, et j’ai obtenu des résultats remarquables. Je crois qu’on pourrait, au moyen des chronomètres, obtenir des différences de longitude très-exactes, au bout de quelques allées et venues d’un point à un autre, et en outre beaucoup plus de sûreté pour la navigation. Je vous envoie quelques résultats, afin que vous puissiez juger de ce que j’avance. Dans le tableau ci-joint, se trouvent les [3] de trois chronomètres de constructeurs et d’âges d’huile différents ; ils sont très-petits généralement et tout à fait dans les limites des erreurs d’observation, qui doivent, avec les moyens employés à bord, être ordinairement de 0s,2, et atteindre de temps en temps 0s,3. Avec les coefficients obtenus pour le chronomètre 462 Winnerl, j’ai cherché les marches au delà du temps qui avait servi à les déterminer, je les ai comparées à celles qu’avait données l’observation : les différences, pendant près de six mois, restent dans les limites des erreurs d’observation ; on aurait donc pu naviguer pendant cet intervalle, sans craindre de fausses heures de Paris. Il est à regretter que je n’aie pu suivre cet instrument plus longtemps : il s’est arrêté au milieu de la campagne, sans cause connue.

» J’ai recherché, avec 309 Vissière et 691 Dumas, les heures de Paris[4] dans les circonstances suivantes :

» 1o Après vingt et un jours de traversée, d’Acapoulco à Callao ; 2o après dix-sept jours de mer, de Callao à Valparaiso.

» Les premières ne diffèrent l’une de l’autre que de 3s,3, les secondes

  1. Cette méthode est décrite au no 39 des Recherches sur le mouvement et la compensation des chronomètres, Annales de l’Observatoire impérial de Paris, t. vii (Mémoires).
  2. Additions à la connaissance des Temps pour 1852, p. 128.
  3. désigne l’erreur subsistante dans l’emploi du développement limité à termes.
  4. Inutile de considérer les différences de longitude données sur les cartes ; elles sont mauvaises.