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et leurs capillaires, et par des nerfs et leurs ramifications, donnant lieu à un grand nombre de courants électriques, qui sont la source d’autant d’actions physiques et chimiques, courants dont la direction est telle, que la paroi intérieure des vaisseaux et des nerfs est le lieu d’effets de réduction, et la paroi extérieure d’effets d’oxydation, je me suis attaché particulièrement à la substance grise et à la substance blanche : la première forme le côté externe de la masse cérébrale, jusqu’à une certaine profondeur dont elle est en quelque sorte l’écorce, et se retrouve dans tous les replis ; la seconde occupe la partie intérieure. Ces deux substances, par leur contact mutuel, donnent naissance à des courants électriques, ayant pour origine une force électromotrice égale au environ de celle du couple à acide nitrique. Ces courants, d’après leur direction, agissent de telle sorte qu’il y a oxydation dans les parties de la substance grise près du contact, et réduction dans les parties de la substance blanche près de ce même contact.

Le but que je me suis proposé, dans ce Mémoire, était de compléter la théorie du courant osseux et d’indiquer l’existence des forces physicochimiques dans l’encéphale et le système nerveux, ainsi que leur mode d’action, sans indiquer les produits formés qui ne peuvent être appréciés jusqu’ici.

De nouvelles recherches permettront peut-être de préciser mieux que je ne l’ai fait jusqu’ici leur mode d’action. La question est tellement complexe, qu’il est nécessaire de l’analyser, d’en étudier séparément toutes les parties, pour juger de l’ensemble. Je me borne donc à poser des jalons auxquels se rattacheront les observations qui pourront être faites ultérieurement.


CHIMIE ORGANIQUE. — Synthèses d’acides aromatiques ; par M. Ad. Wurtz.

Lorsqu’on chauffe un mélange de toluène bromé et d’éther chloroxycarbonique avec de l’amalgame de sodium, il se forme, comme je l’ai montré précedemment[1], un éther toluique dont j’ai retiré un acide aromatique volatil, fusible à 153 degrés. Ce produit, traité à plusieurs reprises par une quantité d’eau bouillante insuffisante pour le dissoudre, a d’abord cédé à l’eau un acide plus fusible que l’acide toluique, lequel s’est concentré dans le résidu et s’est déposé à l’état de pureté des dernières solutions. Il présentait le point de fusion 176 à 177 degrés. L’acide plus

  1. Comptes rendus, t. LXVIII, p. 1298.