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pour achever d’arriver par la méthode de comparaison optique, par exemple, avec un étalon, au nombre de vibrations exact que l’on désire.

» Mais il me semble de plus qu’il en résulte, eu égard à la complexité théorique du coefficient k et de la difficulté d’en déterminer expérimentalement avec précision les éléments (densité, coefficient d’élasticité, ou vitesse du son), une vérification satisfaisante de la théorie mathématique des lames élastiques vibrantes. »

PHYSIQUE. — Nouveaux essais de liquéfaction de l’hydrogène. Solidification et pression critique de l’azote ; par M. K. OLSZEWSKI.

« Dans la Note qui résumait mes tentatives pour liquéfier l’hydrogène (1), j’ai démontré que l’évaporation de l’oxygène, même dans le vide, ne donne pas une température assez basse pour atteindre ce résultat, et que la détente de l’hydrogène est seule capable de donner de petites gouttes de ce gaz. Il me paraissait si intéressant de connaître la température à laquelle on peut parvenir au moyen de ce procédé, que j’ai entrepris quelques mesures dans ce but. Je l’ai fait au moyen d’un thermomètre à hydrogène, dont le cylindre était suffisamment petit pour être totalement plongé dans la quantité d’oxygène que j’ai soumise à l’évaporation, et dont le tube était extrêmement capillaire. L’emploi de l’hydrogène comme matière thermométrique, pour mesurer des températures aussi basses que celles que j’ai obtenues, est l’unique méthode, aussi bien rationnelle que pratique, qui puisse être appliquée à des mesures de cette espèce.

» En effet, si l’on se rappelle que le coefficient de dilatation de l’acide carbonique à 0° (température inférieure à la température critique de l’acide carbonique) est, d’après les mesures de Regnault, 0,00368, c’est-à-dire qu’il ne diffère que très peu de celui de l’hydrogène à la température ordinaire, on admettra que le coefficient de l’hydrogène aux températures que j’ai mesurées (cependant toutes supérieures à la température critique de l’hydrogène), n’en diffère que d’une quantité plus petite encore. Mes mesures ont montré que l’oxygène bout sous la pression d’une atmosphère à — 181°C, et qu’en le faisant évaporer sous une pression de 6mm de mercure, on peut abaisser la température jusqu’à — 198°C,

» Enfin, pour m’assurer si les petites dimensions du thermomètre n’auraient pas introduit une erreur considérable dans la mesure de la tempéra

(1) Séance du 11 février 1884, p. 365 de ce Volume.

C. R., 1884, 1er Semestre. (T. XCVIII, No 14.) 119