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tion prolongée avec 10cm3 d’acide sulfurique normal, fournit 10,37 d’azote pour 100. Théorie pour CH3CO—AzHBr, H2O : Brome pour 100 = 51,28 ; Azote pour 100 = 10,25.

Comme l’acétamide bromé hydraté, ce corps est facilement soluble dans l’éther et cristallise par évaporation de la solution éthérée.

Il décolore énergiquement la solution d’indigo.

Chauffé à 70° avec de la soude à 30 pour 100, il donne, avec odeur d’isocyanate de méthyle, un mélange d’ammoniaque et de monométhylamine d’où il est facile d’isoler la méthylamine par l’oxyde jaune de mercure.

Sa solution ne précipite pas à froid par l’azotate d’argent ; si l’on chauffe le mélange, il se précipite du bromure d’argent en même temps que se développe d’une façon très intense l’odeur de l’isocyanate de méthyle.

En un mot, ce corps est identique à l’acétamide brome hydraté d’Hofmann.

Conclusions. — Le corps qu’Hofmann a appelé acétamide brome hydraté et auquel il a attribué la formule CH3—CO— AzHBr, H20, contient tout son brome à l’état de brome actif, c’est-à-dire d’hypobromite. Il peut être reproduit avec sa composition et tous ses caractères par évaporation d’un mélange d’acide hypobromeux et d’acétamide. On doit donc le considérer comme un hypobromite d’acétamide et l’écrire CH3—CO—AzH2, BrOH.

Le corps qu’Hofmann appelle acétamide bromé, que produit le précédent par perte d’une molécule d’eau à 50° et qu’il écrit CH3—CO—AzHBr, doit être considéré comme un amide hypobromeux.

L’acétamide bromé serait donc un amide secondaire : amide acétique et amide hypobromeux.


chimie organique. — Recherches sur les produits de saponification de l’éther dioxalsuccinique. Acide isopyromucique. Note de MM. E.-E. Blaise et H. Gault, présentée par M. A. Haller.

Nous nous proposons dans cette Note d’exposer avec plus de détails les résultats de nos recherches sur la saponification de l’éther dioxalsuccinique, résultats que nous n’avions fait qu’indiquer brièvement dans une Note précédente ([1]).

  1. Comptes rendus, 20 juillet 1908.