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SÉANCE DU 22 DÉCEMBRE 1913.

Cette bande ne coïncide en aucune manière avec celle qu’a obtenue dans la même région M. O.-H. Basquin(1) avec l’arc dans l’hydrogène ou le gaz ammoniac, entre pôles d’aluminium, et il n’y a aucune confusion possible entre elles. La nouvelle bande, qui est la sixième et la plus faible, accompagne les autres sur les clichés que j’ai obtenus dans les différentes conditions capables de faire apparaître le spectre de l’aluminium, c’est-à-dire, en sus du spectre d’arc, dans les spectres d’étincelle, soit non condensée, soit condensée mais avec intercalation d’une self-induction (0,122 henry, pour o, oo54 micro farad), et dans les spectres de chalumeau. Je crois que cette bande a échappé aux récents observateurs, M. James Barnes (2), puis M. R. Griinter (3), à cause de sa faiblesse qui ne lui permet sans doute pas de venir sur les clichés fournis par des réseaux à long foyer.

Les composés oxygénés de l’aluminium ne donnent pas au chalumeau, même oxyacétylénique, le spectre que nous venons de décrire. L’alumine, avec une pesé assez longue, donne seulement, très faibles et filiformes, les deux raies ultimes H’ et K’.

La production du spectre de l’aluminium dans le chalumeau paraîtrait donc réservée à l’aluminium libre, ou à ses composés haloïdes, mais les spectres de divers minéraux rendent la question plus difficile à résoudre.

Ainsi qu’on pouvait s’y attendre, certains minéraux riches en fluor comme la topaze ou la cryolite montrent au chalumeau ce spectre complet de l’aluminium, c’est-à-dire les six bandes, y compris la nouvelle, et les fortes raies H’ et K’. Un grand nombre d’espèces riches en alumine, à plus de 20 pour 100, ne donnent au contraire aucune réaction spectrale de l’aluminium dans les mêmes conditions. On pouvait alors supposer que seuls les minéraux contenant une certaine quantité de fluor ou de chlore seraient capables de donner au chalumeau les raies et bandes de l’aluminium ; l’étude des micas et des tourmalines aiderait à résoudre cette question. Un certain nombre de micas de Madagascar, que je devais à l’obligeance de M. Alfred Lacroix, ont été, ainsi que d’autres micas français, soumis au même examen.

Les biotites, les phlogopites, les zinnwaldites, les lépidomélanes ne donnent ni bandes, ni raies de l’aluminium. Seule, la zinnwaldite d’Anta (4) Astrophys. Journ., t. XIV, juillet 1901.

(2) Astrophys. Journ., t. XXXIV, septembre 1911.

(3) Zeitschr.f. wiss. Photogr., t. XIII, novembre 1913.