Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 157, 1913.djvu/1429

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
1429
SÉANCE DU 22 DÉCEMBRE 1913.

nique, butyrique ; dans les conditions les plus favorables, le rendement ne dépasse pas 50 pour 100. Avec un alcool tertiaire, le diméthyléthylcarbinol, les résultats obtenus ont été encore plus mauvais.

Les acides oxalique et succinique ne réagissent pas en présence d’un catalyseur en solution aqueuse sur les alcools méthylique, éthylique, propyhque ; cependant, l’acide oxalique mis en contact à la température ordinaire avec les alcools isobutylique et amylique dissous dans leur volume d acide chlorhydrique commercial, les éthérifie partiellement. L’acide lactique est resté/sans action, dans tous les cas, sur les alcools éthylique et amylique.

Les acides acétique, chloracétique, propionique n’ont pas réagi dans mes expériences sur la glycérine et la mannite.

Il semble donc que la faculté de donner naissance, dans de bonnes conditions, en présence de l’eau et d’un catalyseur acide, à des éthers-sels, soit spéciale à certains acides monobasiques à fonction simple et aux alcools primaires saturés de la série aliphatique.

Comment peut-on expliquer l’action du catalyseur ?

Dans Téthérification d’un alcool par un acide organique en présence

H% on admet qu’il y a formation d’un composé intermédiaire,

ether sulfunque acide (Williamson) ou neutre (Senderens et Abaulenc), qui sert de pivot à la réaction.

Si la formation d’un éther sulfurique se justifie dans le cas où les composes organiques sont à peu près anhydres, il n’en est pas de même dans les reactions que j’ai indiquées, réactions qui utilisent une faible proportion du catalyseur et qui s’effectuent au sein d’une grande quantité d’eau, souvent au voisinage de 100°.

Mais en ce qui concerne SO"H% en admettant que la même théorie soit applicable, celle-ci sera en défaut quand on utilisera un autre acide, H Cl par exemple, lequel dans les mêmes conditions fournit des résultais identiques.

Il est en effet inadmissible qu’en solution aqueuse très étendue, et à température relativement basse, un alcool soit transformé en éther chlorhydrique, lequel ferait aussitôt double décomposition avec l’acide or-anique employé....

Pour expliquer le rôle de HC1 dans l’éthérifïcation, Berthelot (<) a * supposé l’existence d’un composé d’addition de l’acide minéral et de l’al (’) Bull. Soc. chim., 2 e série, t. XXXI, p. 342.

C. R., i 9 13, 2- Semestre. (T. 157, N° 25.) 186