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ACADÉMIE DES SCIENCES.

la boussole est placée à 2 cm, 5 de la surface terrestre. Si donc les océans agissaient bien par leur masse ou par les éléments qu’ils contiennent, on devrait, en s’éloignant de quelques lieues en mer, constater une variation très rapide de la déclinaison, ce qui n’a pas lieu. C’est donc l’hypothèse contraire qui paraît le plus vraisemblable (’).

Nous voyons donc, en définitive, que le magnétarium, qui séduisait par la simplicité de sa conception, ne saurait rendre compte des phénomènes du magnétisme terrestre. Il permet cependant d’affirmer que les anomalies de la distribution du magnétisme sont, en grande partie, dues à l’effet magnétisant des mers. La cause première de cet effet e*t difficile à préciser dans l’état actuel de la Science : on peut pourtant, avec grande vraisemblance, l’attribuer aux inégalités du noyau terrestre ou du moins à une plus forte proportion de matières magnétiques au-dessous des régions maritimes.

M. Maurice Godillot adresse deux Notes intitulées : Le préjugé de relativité et Le principe de relativité devant l’expérience.

(Renvoi à l’examen de MM. Boussinesq et Lecornu.)

M. G-D. Hntrichs, à propos de la Note de M ; H. Le Chatelier, publiée dans les Comptes rendus du 8 juillet 1912, adresse une lettre dans laquelle il précise l’époque et le nombre de ses propres publications et renvoie spécialement à un sommaire assez complet qui a paru dans les Proceedings of the American PhUosophical Society, t. LU, iOi3, p. 543-557 A 5 heures, l’Académie se forme en Comité secret.

La séance est levée à 5 heures et demie.

Ph. v. T.

(V) Celte conclusion est encore confirmée par Tamélioratiun qu’on observe en recouvrant le nord de la Sibérie par une plaque de tôle ; la ligue de déclinaison nulle est alors ramenée en partie vers sa po-ition véritable. Or Ton sait que, sur cette région du globe, les géologues admettent l’existence d’une mer antérieure à nuire époque.