Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 218, 1944.djvu/392

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Je désire indiquer ici le principe d'une méthode nouvelle, dont j'ai entrepris la réalisation expérimentale, et qui me semble présenter des avantages réels sur celles employées jusqu'ici. Elle se fonde sur un résultat que j'ai établi dans une note antérieure[1]. Soit un condensateur plan entre les armatures A et B duquel est maintenu un champ électrique uniforme et constant au moyen d'une source continue E. Par un procédé quelconque (effet photoélectrique sur le plateau A, faisceau plan de rayons X au voisinage immédiat de celui-ci, ou passage à travers de fines ouvertures pratiquées dans A), des électrons ou des ions, que je supposerai tous identiques, sont introduits dans le gaz au voisinage immédiat du plateau A, et, le sens du champ étant convenable, se déplacent vers B avec une vitesse constante k*h, k étant la mobilité des électrons ou des ions considérés, dont le libre parcours dans le gaz est supposé petit par rapport à la distance d des plateaux.

Soit I*dt la quantité d'électricité portée par les particules ainsi introduites pendant l'intervalle de temps dt. Je suppose que, par un procédé également quelconque (variation périodique de l'intensité du rayonnement qui produit les centres électrisés, intervention d'un champ électrique alternatif agissant sur ces centres avant leur arrivée au plateau A, etc.), l'intensité correspondante du courant d'introduction I soit soumise à des variations périodiques de pulsation omega ou de période T connue.

Soit


  • I = Somme (m=0...infini) [(I_m)*cos (m*omega*t + (phi_m))]


le développement de cette intensité en série de Fourier.

Cherchons à déterminer, en régime alternatif permanent, l'intensité i du courant total de Maxwell à travers un plan quelconque parallèle aux plateaux du condensateur ou à travers une section quelconque des conducteurs filiformes qui relient ces plateaux à la source E.

Sous la condition, facile à réaliser, que les charges électriques présentes dans le gaz soient trop faibles pour troubler appréciablement la constance et l'uniformité du champ h, le développement en série de Fourier du courant observé i

  1. Éliane Montel, Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 208, 1939, page 1141.