Page:Conan - Angéline de Montbrun, 1919.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Angéline
de Montbrun

« L’avez vous cru que cette vie fut la vie ? »
Lacordaire.


(Maurice Darville à sa sœur)


Chère Mina,


Je l’ai vue — j’ai vu ma Fleur des Champs, la fraîche fleur de Valriant, — et, crois-moi, la plus belle rose que le soleil ait jamais fait rougir ne mériterait pas de lui être comparée. Oui, ma chère, je suis chez M. de Montbrun, et je t’avoue que ma main tremblait en sonnant à la porte.

— Monsieur et Mademoiselle sont sortis, mais ne tarderont pas à rentrer, me dit la domestique qui me reçut ; et elle m’introduisit dans un petit salon très simple et très joli, où je trouvai Mme Lebrun, qui est ici depuis quelques jours.