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Page:Conan - Angéline de Montbrun, 1919.djvu/135

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11 mai.

J’éprouve un inexprimable dégoût de la vie et de tout. Qui m’aidera à gravir le rude sentier ? La solitude est bonne pour les calmes, pour les forts.

Mon Dieu, agissez avec moi ; ne m’abandonnez pas à la faiblesse de mon cœur, ni aux rêves de mon esprit.

Aussitôt que mes forces seront revenues, je tâcherai de me faire des occupations attachantes. J’aimerais à m’occuper activement des pauvres, comme mon cher bon père le faisait, mais je crains que ces pauvres gens ne croient bien faire, en me parlant de ma figure, en m’exprimant leur compassion, en me tenant mille propos odieux. Craintes puériles, vaniteuse faiblesse qu’il faudra surmonter.


12 mai.

Dans le monde on plaint ceux qui tombent du faîte des honneurs, des grandeurs. Mais