Fanées les illusions de la vie, fanées les fleurs de l’amour ! Pourquoi pleurer ? ni les larmes, ni le sang ne les feront revivre.
Pauvre Maurice ! Son amour pour moi a bien assombri sa jeunesse. Avec quelle anxiété cruelle, avec quelles mortelles angoisses, il suivait les progrès de ce mal terrible !
Il est vrai qu’avec l’espoir de ma guérison, l’amour s’est éteint dans son cœur. Il n’a pu m’aimer défigurée, et quel homme l’eût fait ?
Mon Dieu, où est le temps que je trouvais la vie trop douce et trop belle ? Alors j’excitais l’envie. On se demandait pourquoi j’étais si riche, si charmante, si aimée.
Et maintenant, malgré ma fortune, une mendiante refuserait de changer son sort contre le mien. Ah ! que mon père eût souffert en me voyant telle que je suis ! Dieu soit béni de lui avoir épargné cette terrible épreuve.