disposées en trépied, auprès de sa porte, lui servent de foyer, et quelques branches sèches suffisent pour cuire le repas. Elle est attrayante, et porte ses cheveux blonds à la suissesse, en lourdes nattes sur le dos. C’est charmant de la voir assise sur une bûche devant son humble feu, et surveillant sa soupe, tout en tricotant activement. Je suppose qu’elle n’a pas d’horloge, car elle interroge souvent le soleil — ô charme de l’attente ! — Je me sens plus triste encore quand je la vois. Voudrais-je donc qu’il n’y eût plus d’heureux sur la terre ? Heureux ! oui ils le sont, car ils ont l’amour et tout est là.
Je leur ai fait dire de venir cueillir des fruits et des fleurs, aussi souvent qu’il leur plaira.
Chacun a regagné son lit, excepté ma bonne vieille Monique, qui s’obstine à croire que j’ai besoin de soins, et fait la sourde oreille quand je l’envoie se coucher. Mais elle ne fait pas plus de bruit qu’une ombre.