tendresse qui fait que le cœur tout entier s’émeut, se livre et s’écoule. Alors je croyais que la douleur partagée c’était une force vive qui mêlait à jamais les âmes.
Combien de fois, pour soulager mes tristesses, Maurice n’a-t-il pas chanté !
Maintenant, jamais plus je n’entendrai ce chant ravissant qui faisait oublier la terre — ce chant céleste qui consolait en faisant pleurer.
J’ai rêvé que je l’entendais chanter : « Ton souvenir est toujours là » et depuis… ô folie ! folie !
Je ne suis rien pour lui. Il ne m’aime plus ; il ne m’aimera plus jamais.
Pourtant, au moment de partir, de me quitter pour toujours, il m’a dit : « Angéline, si vous revenez sur cette injuste, sur cette folle décision, vous n’aurez qu’à me l’écrire. Souvenez-vous-en. »
Non, je ne le rappellerai pas ! Sans doute il viendrait, mais on ne va pas à l’autel couronnée de roses flétries.