Page:Conan - Angéline de Montbrun, 1919.djvu/237

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éternelle. Qu’il en soit béni, à jamais, éternellement béni !

Paix, dit le prêtre quand il entre avec le Saint-Sacrement, paix à cette maison et à tous ceux qui l’habitent !

Je suis donc comprise dans ce souhait divin que l’église a retenu de Jésus-Christ. Ah ! la paix ! j’irais la chercher dans le désert le plus profond, dans la plus aride solitude.

Ce matin, à demi cachée dans l’ombre, j’ai assisté à tout, et comme je me prosternais pour adorer le Saint-Sacrement, il se répandit dans mon cœur une foi si vive, si sensible. Il me semblait sentir sur moi le regard de Notre-Seigneur et depuis…

Ô maître du sacrifice sanglant ! je vous ai compris. Vous voulez que les idoles tombent en poudre devant vous. Mais ne suis-je pas assez malheureuse ? N’ai-je pas assez souffert ? Oh ! laissez-moi l’aimer dans les larmes, dans la douleur. Ne commandez pas l’impossible sacrifice, ou plutôt Seigneur tout-puissant, Sauveur de l’homme tout entier, ce sentiment où j’avais tout mis, sanctifiez-le qu’il s’élève en haut comme la