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(Le P. S.*** missionnaire, à Angéline de Montbrun)
Mademoiselle,
Votre généreuse offrande est arrivée bien à propos. Suivant votre désir, nous et nos néophytes, nous prierons pour monsieur votre père. Quant à moi, je ne saurais oublier, qu’après Dieu, je lui dois l’honneur du sacerdoce, mais depuis longtemps, c’est l’action de grâces qui domine dans le souvenir que je lui donne chaque jour à l’autel.
La pensée de son bonheur ne saurait-elle vous adoucir votre tristesse ? Pourquoi toujours regarder la tombe au lieu de regarder le ciel ? Pourquoi le voir où il n’est pas ?
« Poussière, tu n’es rien ! cendre, tu n’es pas l’être
Que nous avons chéri ;
Tu n’es qu’un vêtement dédaigné par son maître,
Et qu’un lambeau flétri. »
Dites-moi, aimer quelqu’un n’est-ce pas