Page:Conan - La Sève immortelle, 1925.djvu/107

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Du plus profond de son cœur, il bénissait mademoiselle de Muy et le lieutenant Laycraft.

Mais une inquiétude se mêlait à sa reconnaissance. Il craignait que le jeune Anglais ne fût sérieusement amoureux. Il comprenait que la bienveillance d’un heureux naturel ne suffisait pas à expliquer sa conduite envers sa famille. Cette inquiétude s’accrut quand l’officier vint le rencontrer à son champ pour lui dire que Madame de Tilly pouvait réintégrer son domicile… que le manoir était libre.


Ce fruste manoir, au toit aigu, n’était qu’une longue maison solide, entre une cour gazonnée et un vaste jardin qui sentait fort le sauvage. Étroite et basse, mais bien située, cette maison de pierres informes, noyées dans le ciment, ne manquait pas d’un certain charme.