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Une Immortelle

LA VÉNÉRABLE MARGUERITE BOURGEOYS


« L’héroïsme est le triomphe éclatant de l’âme sur la chair, c’est-à-dire sur la crainte : crainte de la pauvreté, de la souffrance, de la calomnie, de la maladie, de l’isolement et de la mort… L’héroïsme est la concentration éblouissante et glorieuse du courage. »


L’issue du procès de béatification de notre Sœur Bourgeoys n’est plus douteuse.

Le Canada aura bientôt la joie d’élever des autels à cette insigne bienfaitrice et de lui rendre un culte public. Nous en avons maintenant presque la certitude. Et en attendant que Rome la proclame bienheureuse, on peut affirmer sans crainte que par son courage, par sa grandeur d’âme, l’humble femme a mérité les hommages du genre humain.

Une créature mortelle ne saurait avoir plus de force, de générosité, de dévouement.

Marguerite Bourgeoys appartient à cette élite dont le Christ se sert pour conquérir le monde. Elle a été chez nous l’ouvrière de Dieu, une messagère de lumière et, comme dit l’Écriture, un astre bienfaisant. Son nom est à jamais uni aux glorieux noms des fondateurs de Montréal. On peut dire que la Vierge elle-même donna Marguerite Bourgeoys à sa ville naissante, « œuvre d’une merveilleuse importance, fleurie des espérances célestes. »[1]

  1. M. Olier.