Page:Condillac - Essai sur l’origine des connaissances humaines, Mortier, 1746, tome 1.djvu/131

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J’avoue que ce raisonnement auroit besoin d’un commentaire pour être mis à ma portée. Quoiqu’il en soit, il me paroît que la définition n’est ni plus claire ni plus évidente que le théorême, & que par conséquent elle ne sçauroit servir à sa preuve. Cependant on donne cette démonstration pour exemple d’une analyse parfaite : car, dit-on, elle est renfermée dans un syllogisme, « dont une prémisse est une définition, & l’autre une proposition identique ; ce qui est le signe d’une analyse parfaite. »

§. 66. Si c’est-là ce que les géomètres entendent par analyse, je ne vois rien de plus inutile que cette méthode. Ils en ont sans doute une meilleure : les progrès qu’ils ont faits,

    aequale §. 73. Axio. Idem est aequale sibimetipsi. Théor. Totum majus est sua parte. Démontr. Cujus pars alteri toti aequalis est, id ipsum altero majus. (§. 18.) Sed quae libet pars totius parti totius, hoc est, sibi ipsi aequalis est. (§. 73.) Ergototum qualibet sua parte majus est.